Les normes, formats et codecs utilisés par le Canon 700D

Tout comme la photo, la vidéo est un univers à part entière, avec ses besoins et contraintes spécifiques.

Par exemple, en photo numérique, il existe deux types de fichiers :

  • ceux comportant des données « brutes de capteur » (les RAW propriétaires et les DNG)
  • les fichiers interpolés (JPEG et TIFF)

En vidéo par contre, non seulement les formats sont beaucoup plus nombreux, mais ils intègrent des notions qui n’ont pas vraiment d’équivalents en photo, tels les codecs.

Nous ne disposons pas ici de la place nécessaire pour explorer le vaste champ des technologies propres à la vidéo, aussi allons-nous simplement aborder celles utilisées dans le boîtier du Canon 700D.

Les formats

Le mode vidéo de l’EOS 700D enregistre dans plusieurs formats différents :

  • 1080p à 30, 25 ou 24 im/s
  • 720p à 50 ou 60 im/s
  • VGA à 50 ou 60 im/s

Tous les fichiers vidéo sont par ailleurs stockés en .MOV sur la carte mémoire de votre boîtier.

Comparaison entre les différents formats vidéo disponibles sur l’EOS 700D.

1080p correspond à ce qu’on appelle le Full HD, c’est-à-dire une image de 1 920 × 1 080 pixels (1 080 étant le nombre de lignes horizontales) ; la lettre p signifie balayage progressif (progressive scan en anglais), par opposition au
balayage entrelacé (interlaced scan) qui décrit une méthode d’affichage des lignes horizontales. Ce format correspond à un affichage au ratio 16:9 et se rapproche donc de celui de l’image cinématographique. Il a une résolution de 2 073 600 pixels (environ 2 Mpix).

720p correspond à une définition de 1 280 × 720 pixels, toujours en balayage progressif. Ce format est également appelé HD ready, car c’est la résolution minimale requise pour obtenir ce label (indiquant une compatibilité avec le format HD). Il affiche également une image en format 16:9, d’une résolution de 921 600 pixels (soit plus de deux fois moins que le 1080p). Il fait souvent office de « format de substitution » au Full HD et est utilisé en télédiffusion, en vidéo, pour les consoles de jeux et l’affichage informatique.

VGA correspond à une image de 640 × 480 pixels. Cet ancien standard d’affichage informatique mis au point par IBM en 1987 a été énormément utilisé, son ratio de 4:3 correspond à celui d’un écran d’ordinateur. Il a été supplanté par bon nombre d’autres formats plus étendus mais est encore très utilisé dans la vidéo amateur, sur de petits caméscopes, des caméras de surveillance, des webcams, pour diffuser des vidéos sur Internet, etc. Il délivre une image de 307 300 pixels.

24, 25, 30, 50 et 60 indiquent la fréquence d’affichage des images, notée Hz (pour Hertz) ou fps (pour frame per second, image par seconde). Elle est fonction du support de diffusion et surtout du pays où la vidéo est diffusée :

  • 60 et 30 fps conviendront pour les pays où le format utilisé à la télévision est le NTSC (Amérique du Nord, Japon, Corée, Mexique…)
  • 50 et 25 fps sont utilisées dans les régions où le format de diffusion est le PAL (Europe, Russie, Chine, Australie…)
  • 24 fps est utilisée en cinéma, ou en vidéo pour obtenir un aspect « cinéma »

Pratiquement, le choix va dépendre de ce que vous voulez faire de vos futures oeuvres mais, pour simplifier, nous vous conseillons de privilégier la norme en cours dans votre pays et de choisir la taille d’image en fonction de la destination que vous envisagez pour votre projet.

Les standards vidéo

Les standards vidéo en usage actuellement sont au nombre de 3 :

  • le PAL (Phase Alternating Line, alternance de phase suivant les lignes), est un standard vidéo couleur affichant 625 lignes à 25 im/s, mis au point en Allemagne par W. Bruch et utilisé depuis les années 1960
  • le SECAM (séquentiel couleur à mémoire), standard vidéo couleur affichant 625 lignes à 25 im/s, mis au point par Henri de France et utilisé à partir de 1967
  • le NTSC (National Television System Committee, Comité du système de télévision nationale), standard vidéo couleur affichant 525 lignes à 30 im/s, lancé aux États-Unis en 1953

Répartition géographique des différents standards vidéo utilisés dans le monde.

Initialement, le nombre d’images par seconde dépendait de la fréquence du système électrique, ce qui explique qu’il soit de 30 ou 60 dans les pays où le courant est distribué à 60 Hz (comme les États-Unis) et de 25 ou 50 dans les pays où le courant est à 50 Hz (en Europe).

Compression et encapsulage

Les images sont donc enregistrées à une taille déterminée, à une fréquence déterminée. Elles sont ensuite compressées, encodées et encapsulées dans un format pour être diffusées. La compression consiste à réduire la quantité d’informations nécessaires à l’encodage de l’image et du son. Elle est appliquée suivant une norme de codage, dite codec (pour codage/décodage), chargée d’appliquer des algorithmes qui vont permettre d’encoder les données vidéo et audio.

Les codecs utilisés dans l’EOS 700D sont pour la vidéo le H.264 et pour l’audio le LPCM. Une fois les images et le son encodés, ils sont encapsulés dans un conteneur, c’est-à-dire un format regroupant toutes les informations dans un seul fichier, ce qui permettra une plus grande facilité de distribution et de traitement. Certains conteneurs complexes peuvent contenir beaucoup d’informations différentes : métadonnées, sous-titres, chapitrage, données vidéo, pistes audio, etc. Le conteneur utilisé par l’EOS 700D est le format libre .MOV d’Apple, également connu sous le nom Quicktime.

 

Extrait du livre Obtenez le maximum du Canon EOS 700D
de Vincent BURGEON et Philippe CHAUDRE
320 pages, 28,90 €
Voir la fiche détaillée du livre

 

 

 

 



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