Pentax K-3 : convertir ses fichiers Raw avec le logiciel Laboratory

Un travail sérieux voire professionnel avec le Pentax K-3 implique absolument de maîtriser la conversion des fichiers RAW.

Le seul logiciel généraliste et économique parfaitement à l’aise avec les fichiers du K-3 est Photoshop Elements 12, mais il faut noter que les versions précédentes reconnaissent ses fichiers DNG.

La conversion des fichiers RAW consiste à transformer un format propriétaire (PEF) ou plus universel, mais renfermant des informations exclusives à Pentax (DNG), en fichier universel (JPEG ou TIFF), avec une étape d’optimisation essentielle qui consiste à pouvoir revenir sur pratiquement tous les réglages de la prise de vue après coup, à la notable exception de l’exposition (notre Sainte Trinité sensibilité-vitesse-diaphragme) qui est quasiment irréversible à la prise de vue : on pourra ajuster la lumière (assombrir des blancs un peu grillés, éclaircir les ombres) mais jamais corriger une vitesse ayant entraîné un flou de bougé ni modifier a posteriori le diaphragme pour changer la profondeur de champ.

Le logiciel Laboratory est livré gratuitement avec l’appareil et inclus dans la suite Ricoh Digital Camera Utility 5. Les corrections y sont précises et très puissantes, hélas son ergonomie n’est pas aussi évidente que celle de Photoshop, bien qu’il soit le seul à pouvoir retrouver exactement les commandes du boîtier et ses paramètres.

L’ergonomie est un peu déroutante car ses onglets sont superposés et s’ouvrent alternativement, alors que beaucoup de produits concurrents ont adopté un système d’ascenseur nettement plus pratique pour passer d’un réglage à l’autre. Au-delà de ces observations, les palettes de réglage sont pour la plupart conviviales et efficaces.

 Ouverture d’un fichier PEF avec Laboratory : on remarque à droite que les palettes sont superposées et doivent être cliquées pour accéder à chaque réglage (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

La palette Balance des blancs peut se régler de trois façons, par grands types d’éclairage, par la pipette en cliquant sur une zone grise ou blanche, ou en affectant directement à l’image une valeur en K.

La palette Exposition/Ton donne accès à la courbe et à la compensation des ombres, ce qui est très pratique pour ceux qui aiment bien corriger leur image de quelques clics de souris. Appliquer une courbe en S pour modifier le contraste global de l’image est ultrarapide.

La palette Image personnalisée est très riche et complète, car elle permet d’accéder à tous les réglages fins (cliquez sur Définir le contraste pour accéder au contrôle des hautes et basses lumières), comme la saturation, la teinte, la luminosité, les contrastes, la netteté. Mais cette palette permet aussi de retrouver tous les paramètres de style de l’appareil, à l’exception hélas des filtres numériques qui seraient bien plus faciles à appliquer par ce logiciel que sur l’écran arrière du K-3.

 De gauche à droite, les 3 palettes : Balance des blancs | Image personnalisée | Exposition/Ton (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Si les photos ont été prises en haute sensibilité, la palette Réduction du bruit a toute son importance. Il faut choisir une zone de l’image où appliquer la loupe pour juger de l’effet à 100 % écran et actionner doucement les curseurs de luminance (bruit aléatoire) et de chrominance (couleurs parasites) jusqu’à obtenir un grain fin gardant les détails sans que la correction des couleurs ne désature trop l’image. La Réduction du bruit à plusieurs niveaux est une commande peu explicite que l’on appliquera avec parcimonie après les deux autres. Enfin la Suppression de la frange permet d’agir sur certains reflets parasites.

 Palette de réduction du bruit

La palette Correction des aberrations de l’objectif comporte plusieurs réglages hélas peu automatisés alors qu’ils le sont dans le boîtier : on peut remédier à la distorsion, au vignetage (dit compensation marginale de la lumination), aux aberrations chromatiques, mais au prix d’ajustements manuels soignés à partir d’un préréglage automatique de base.
À la fin du traitement, on peut redresser l’horizon, recadrer et redimensionner l’image (si ce redimensionnement est important on pourra ajuster la netteté à nouveau, mais on peut regretter l’absence d’une fonction Masque flou précise pour gérer finement l’accentuation), mais on peut aussi sauvegarder l’image au format désiré (JPEG ou TIFF) et finir le traitement dans un autre logiciel comme Photoshop.

 Palette Correction des aberrations de l’objectif

 Redimensionnement et sauvegarde de l’image (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Extrait de

Obtenez le meilleur du Pentax K-3
Jean-Marie Sepulchre
Collection : Obtenez le meilleur, Dunod
2014 – 224 pages
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