Tutoriel Canon EOS 650D, 1ère partie : comment éviter les photos floues ?
Si vous venez d’acheter un 650D et que vous prenez demain matin l’avion pour la Cordillère des Andes ou la Mongolie intérieure, laissez tomber le manuel du boîtier et lisez simplement ces quelques pages… Nous avons voulu y réunir quelques « trucs » pratiques qui aideront l’amateur à prendre tout de suite le bon pli et à se sentir à l’aise avec son boîtier.
Mais en réalité, ce titre est un peu mensonger, car ces lignes s’adressent également aux utilisateurs plus chevronnés qui ont mauvaise mémoire… ou de mauvaises habitudes !
Première partie de notre dossier qui en compte 3 : pourquoi mes photos sont-elles floues ?
On ne peut pas toujours y faire quelque chose mais, dans bien des cas, le problème de la photo (involontairement) floue aurait pu être évité.
Problème de vitesse
S’il y a du flou, c’est souvent la durée d’obturation qui est en cause : elle est trop longue… Trop longue pour le sujet visé dont la célérité demanderait un temps de pose plus court, ou trop longue pour que vous puissiez tenir l’appareil suffisamment stable.
Vitesse minimale
Dans le cas d’un sujet trop rapide, il n’y a pas énormément de solutions : soit vous passez en mode Sport (si vous n’êtes pas rompu aux réglages temps de pose/ouverture du diaphragme), soit vous augmentez la le temps de pose en mode , soit vous utilisez un flash, en cas de lumière insuffisante.
S’il s’avère que vous êtes le problème, et que vous tremblotez un peu lorsque vous maintenez l’appareil, il y a une règle simple et facile à retenir qui garantit (presque) à chaque coup d’avoir une photo nette : il faut se souvenir qu’il y a un rapport direct entre la focale de votre objectif et la vitesse utilisée. En effet, plus l’objectif est long, plus la vitesse nécessaire pour avoir une photo nette est élevée. En pratique, pour une focale de 100 mm, on multipliera 100 par 1,6 (facteur de conversion du capteur), ce qui nous donnera une vitesse de l’ordre de 1/160 s au minimum. Bien entendu, c’est assez empirique et dépend de chaque personne, mais cela donne un ordre de grandeur. Certains s’accommoderont de 1/80 s tandis que d’autres auront besoin d’au moins 1/200 s. À vous de faire des tests. L’essentiel est de retenir que plus la focale s’allonge, plus la vitesse doit augmenter. Vous aurez deviné qu’en cas de faible lumière, un grand-angle vient bien à point !
Bruit vs flou
Dans bien des cas, il suffira d’augmenter la sensibilité ISO. On lit çà et là des recommandations concernant la valeur d’ISO à ne pas dépasser pour avoir une photo correcte (valeur qui double environ tous les 18 mois, vu l’évolution technologique), pourtant, le choix est simple : préfère-t-on une image nette fortement bruitée ou une image floue… sans bruit ? Le bruit sur le 650D est très bien géré et reste assez discret (grâce, entre autres, à la résolution du capteur), à moins de faire des tirages gigantesques. Et puis, c’est peut-être l’occasion de se mettre au RAW et d’apprendre à développer… ?
Utilisez un trépied, ou un mur
Bien entendu, cela n’est pas toujours possible d’augmenter les ISO, Si l’on plafonne déjà à 6 400. Revenez carrément à 100 ou 200 ISO et posez votre boîtier sur un muret, contre un poteau, etc. afin d’avoir une image de très bonne qualité. Bref, utilisez le décor comme studio. Cela vous libérera de cette contrainte de temps de pose et vous pourrez même figurer sur la photo en utilisant le retardateur. C’est le moment d’expérimenter. Autre solution : anticiper un minimum et emporter avec vous un mini-trépied.
A lire également :
- Tutoriel Canon EOS 650D, 2e partie : mémoriser l’exposition
- Tutoriel Canon EOS 650D, 3e partie : cadrer/décadrer
Extrait de Obtenez le maximum du Canon EOS 650D
Vincent Burgeon, Philippe Chaudré
Collection: Obtenez le maximum, Dunod
2012 – 320 pages – 171×210 mm
EAN13 : 9782100584932
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